LE PEUPLE

Pour un monde égalitaire des droits dans un environnement sain et prospère

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Mise en œuvre du Programme Genre de la DDC : Séance de travail entre LE PEUPLE et une équipe des consultants de « neonomia » de Genève

L’Organisation LE PEUPLE, a eu une séance de travail avec des consultants internationaux de  « Neonomia » de Genève mandatés par la Direction de la Coopération Suisse, DDC, dans le cadre de la mise œuvre de son futur Programme Genre au Sud-Kivu. Des échanges constructifs autour de l’engagement de notre organisation dans la défense des droits des femmes ainsi que la promotion de la masculinité positive à travers des activités déployées sur terrain. Le Coordonnateur de l’organisation LE PEUPLE, MUSABA PROUST  a brossé succintement les grandes réalisations ponctuées par quelques histoires de succès tout en se projetant déjà sur le futur pour un ancrage pérenne des objectifs poursuivis par la structure. La Rédaction  

Sud-Kivu : l’organisation “le peuple” initie des stratégies numériques pour faire face aux défis liés à l’autonomisation des femmes et jeunes filles

Plusieurs femmes et jeunes filles issues de trois communes de la ville de Bukavu ont participé à un atelier de réflexion sur les défis qui se dressent comme une barrière dans le processus de leur autonomisation à cette ère où tout tourne autour du numérique. Cette séance a été organisée par la structure “Le peuple” à l’auditorium des femmes à Labotte dans la commune d’Ibanda, avec l’appui du gouvernement allemand GIZ. Au cours de cette rencontre, des problèmes sociaux auxquels font face les femmes dans leurs communautés respectives ont été identifiés avant de proposer par la suite des solutions numériques à apporter. À en croire Musaba Proust, coordonnateur de Le peuple, il était question de mettre en valeur les opportunités qu’offrent les numériques en vue de poursuivre la lutte pour la promotion des femmes et jeunes filles. “Nous avons fait le constat que les gens s’intéressent de plus en plus à l’utilisation de l’internet. Il y a lieu d’orienter la lutte de ce côté dans la défense des droits de l’homme pour toucher beaucoup de gens. C’était une occasion pour nous d’échanger et de comprendre comment se passera la lutte des femmes à travers les numériques”, a-t-il dit. “Le peuple” attend voir les participants s’approprier les luttes d’autres femmes et mettre en pratique la matière apprise pour bien mener le combat contre les inégalités et autres formes de discrimination des femmes à travers les numériques. Des participants ont promis d’utiliser les plateformes numériques pour véhiculer des messages positives en faveur des femmes et jeunes filles et combattre toute forme de discrimination à leur égard. Il faut signaler qu’une dynamique a été mise en place par les participants pour poursuivre cette lutte.   Avec Labeur Info

Portraits des femmes : Professeur Nathalie VUMILIA NAKABANDA, une matière grise au profit de la justice et l’équité

Nathalie Vumilia NAKABANDA est congolaise née à Nyangezi groupement Karhongo, village Irhaga dans le territoire de Walungu le 19 février 1975. Professeure enseignante de droit dans plusieurs universités de la ville de Bukavu et ses environs, cette mère de 5 enfants embrasse cette Faculté en 1996 pour se venger contre les différentes injustices qu’avait vécue sa veuve mère décédée le 02 mai 1992. C’est à ses 3 ans d’âge seulement que le père de Vumilia (20 mai 1977) rend l’âme. Sa mère avait ainsi traversé toutes les difficultés liées à la négation de ses droits. Parmi les violations, notre source fait allusion au droit à l’héritage ou à la liquidation de la succession du défunt Bavon NAKABANDA ou de leur régime matrimonial. Une situation qui met en difficulté la mère de la professeure, Marcelline Ndjabuka M’MASONGA avec des retombées négatives directes sur la possibilité, à ce temps-là, de subvenir aux besoins de ses 10 enfants désormais orphelins de père. Car si la mère n’a eu aucun droit, les enfants devraient subir le même sort puisque la coutume prime parfois au droit écrit. En l’année académique 2001-2002, une année très élastique qui avait pris fin en 2005, Nathalie Vumilia NAKABANDA obtient ainsi sa licence à l’Université Catholique de Bukavu (UCB), suivi d’un master complémentaire en droits de l’homme en Belgique, 2009-2010. En 2017 (3 mai), toujours en Belgique, elle achève ses études doctorales en Sciences juridiques avec un accent particulier sur la protection des vulnérables dont les veuves. Son sujet de thèse était : « La protection des droits de la veuve en République démocratique du Congo. Quelle effectivité ?. Dès la fin de ses études de droit à la Faculté de droit de l’Université catholique de Bukavu, cette femme, Nathalie Vumilia NAKABANDA, s’engage dans l’enseignement et la défense des droits de la femme et de l’enfant.  De retour de la Belgique, sa mère n’est plus, cette chrétienne catholique avec son bagage supplémentaire en droit successoral et droits humains, poursuit de plein pieds sa passion : l’enseignement, la recherche et la défense des droits des vulnérables. Une passion qu’elle avait tenue d’un de ses professeurs à l’occurrence Professeur Séverin Mugangu MATABARO alors qu’étudiante. Son travail se résume ainsi à la recherche, l’enseignement et la défense des droits des vulnérables dans lequel elle dit trouver tout son épanouissement. « Je suis professeure à l’UCB à la Faculté de droit, à l’Institut Supérieur de Développement Rural(ISDR), Professeure invitée à l’Université Évangélique en Afrique (UEA), l’Université Officielle de Bukavu (UOB), l’ Université Notre Dame de Tanganyika (UNDT) à Uvira, l’Institut Supérieur d’Informatique et de gestion (ISIG), l’Université de Goma (UNIGOM) et l’Université La Sapientia de Goma. J’accepte toutes ses charges en vérité parce que transmettre mes connaissances me donne du vrai plaisir. » Explique-t-elle. Et d’ajouter; « Aujourd’hui, certains de mes anciens étudiants occupent de postes de responsabilité notamment au sein de l’appareil judiciaire, de bons avocats, de prestataires de ce droit appris au sein de la communauté. Rassurez-vous, ce que j’enseigne je le vis d’abord moi-même en faisant un maximum d’efforts pour faire ce qui est correct, c’est-à-dire prôné par la loi. J’anime des séminaires, conférences et fais des formations sur les questions juridiques, le genre, les droits des femmes et des enfants dans le seul but d’atteindre un nombre important de bénéficiaires » conclut cette élève de l’Institut Weza à Nyangezi et du Groupe scolaire congolais au Burundi dans le temps. Études primaires achevées au groupe scolaire zaïrois au Burundi ainsi que le cycle secondaire, un établissement dénommé en ces jours Groupe scolaire congolais de Bujumbura. Toujours et encore Nathalie Vumilia NAKABANDA est actuellement membre du Conseil d’administration de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), une organisation qu’elle avait rejoint depuis les années 2006 d’abord en tant que formatrice occasionnelle des questions juridiques au sein de la communauté qui compose les différentes paroisses du Diocèse de Bukavu. Elle est ensuite dans Grappes vers 1997, un groupe de réflexion d’analyse et débat des questions politiques mis sur pied par l’église catholique. Inscrite au tableau entant qu’avocate en 2021, elle intègre également le monde politique en 2012 au sein de l’Alliance des Forces démocratiques du Congo (AFDC). Pour des raisons d’études, bien qu’elle fût présidente fédérale du parti, elle quitte la politique jusqu’en 2021. C’est le parti dénommé Bloc Uni pour la Renaissance et l’émergence du Congo (BUREC) qui l’accueille et fait d’elle en 2022 la présidente de la Ligue des femmes de cette formation politique. Mais peu avant, elle était Membre du Département d’étude des stratégies du parti. Parlant de la spiritualité, cette épouse a évolué avec les jeunes de la Paroisse de Cahi (coordinatrice paroissiale pendant 5 ans), le Mouvement Dauphins Messeigneurs Munzihirwa-Kataliko pour ensuite œuvrer dans le Mouvement Sacerdotal Marial (MSM) ainsi que dans l’Apostolat du Couple de la Famille (ACF) où elle est, avec son époux, Vice-coordonnateur diocésain. Dans ce dernier, elle a puisé une sagesse voulue allant surtout dans le sens de faire de sa progéniture des amis pour leur bonne croissance. Publications Nathalie VUMILIA NAKABANDA, La protection de la veuve en République Démocratique du Congo. Quelle effectivité ?, Etudes africaines, L’Harmattan, 1er novembre 2017, 954 p. Nathalie VUMILIA NAKABANDA, « Postface », in Mgr Sébastien-joseph MUYENGO MULOMBE, Au pays de crimes et des martyrs. Mgr Chr. MUZIHIRWA, 25 ans après : un sacrifice pour rien ? Exigences de la création d’un Tribunal Pénal International pour la RD. Congo, Ed. Cose d’Afrique, octobre 2022. Nathalie Vumilia Nakabanda, « Monseigneur Christophe munzihirwa Mwene Ngabo, pasteur et défenseur des droits humains, de la famille, de la femme et de l’enfant », in Anicet N’TEBA MBENGI S.J. (sous la direction de), Actes du Symposium à l’occasion du 25 ème anniversaire de l’assassinat de Mgr. Christophe Munzihirwa S.J., Prophète et Martyr, Ed. Loyola, Kinshasa, 2022. Nathalie VUMILIA NAKABANDA, « Repenser la famille congolaise à l’aune de la mondialisation », In Individu, Famille, État : Réflexions sur le sens du droit de la personne, de la famille et de son patrimoine, Hommage au Professeur Jean-Louis Renchon (2 volumes), Nathalie Dandoy, Jehanne Sosson, Fabienne Tainmont et Geoffrey Willems (sous la direction

Portraits des femmes : Sifa Modestine OCHA : « Le handicap c’est sur les membres et non dans la tête »

« J’ai dû faire face à bien des difficultés et des obstacles. J’ai eu des moments de dépression et de colère parce que je ne pouvais pas changer mon corps, ni blâmer quiconque pour cela … mais j’étais soulagé et toujours heureuse car ma famille a fait de moi une priorité », témoigne Sifa Ocha Modestine. Modestine a finalement pu surmonter son handicap parce qu’elle ne pouvait pas changer son corps, ni blâmer quiconque pour cela. Dès lors, elle est devenue une source d’encouragement pour des milliers de personnes. « Je suis née sans membres. Je n’ai ni bras ni jambes. J’ai appris à lire et à écrire grâce à l’intelligence que Dieu m’a donné et aux encouragements de ma mère. Sans me venter, si on peut faire le top 10 des personnes qui ont une belle écriture, je dois passer parmi les 5 premières », témoigne-t-elle. Cette dernière explique clairement que, sa vie n’a eu de sens pour elle qu’à partir du moment où elle a invité Jésus Christ dans sa vie et à accepter de vivre, de se battre comme toute personne malgré son handicap. « Dieu a toujours été Miséricordieux. Il m’a donné le courage de me faire confiance, me faire respecter et ne pas me laisser rabaisser par certains de mes collègues mal intentionnés qui voulaient parfois me montrer que je valais rien parce que je n’ai pas ni bras ni jambes … », indique Sifa Modestine « Ma vie témoigne que la joie de vivre ne tire pas sa source d’une condition physique quelconque, encore moins de ce qu’on peut posséder », c’est avec ces mots que Modestine appelle les autres personnes qui vivent dans une situation d’handicap quelconque, de s’accepter et se mettre au travail car le handicap c’est sur les membres et non dans la tête. Malgré son handicap, Sifa Ocha Modestine a fini ses écoles primaire et secondaire, et aujourd’hui elle possède un diplôme de grade en droit privé et judiciaire à l’Institut supérieur de nouvelle pâques. Pour sa lutte comme leadership féminin, Modestie a obtenu le prix de patriote en or, décerné par la Nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI en septembre dernier.  

Portraits des femmes : Antoinette Limba Nyakura, un combat acharné contre les violences faites aux femmes

Née à Bukavu au Sud-Kivu le 7 décembre 1993, Limba Nyakura Antoinette est responsable de l’organisation dénommée Femmes Leaders pour le Développement des Communautés de base. Elle a fait ses études primaires à Muhungu à Bukavu, Lycée Cirezi en pédagogie générale au secondaire avant de chuter à l’Université Officielle de Bukavu (UOB) avec une licence en sciences politiques en 2019. C’est en novembre 2021 que cette femme célibataire lance sa dynamique pendant qu’elle revenait d’une école régionale pour la paix à Goma au Nord-Kivu qui avait réuni les jeunes du Rwanda, RDC, Tanzanie et Ouganda. Plusieurs de ces derniers l’ont ainsi inspirée jusqu’à mettre sur pied cette association qui a pour focus la protection de l’environnement, l’éducation, la culture, et l’entrepreneuriat. La cible étant les femmes et les jeunes filles. Ainsi, l’organisation tient des temps en temps selon les moyens des bords des ateliers de formation pour capaciter les femmes sur leurs droits pour leur émergence ainsi que la participation dans la gestion de la chose publique. Des activités qui se mènent d’abord à Bukavu où se trouve le siège social ainsi que dans les territoires comme Kalehe, Kabare , Walungu Et Idjwi où les actions sont étendues. Georges Nyakura comptable et natif de Walungu et Deodatte Chinja commerçante, originaire de Kabare ont donné vie à Antoinette habitante de l’avenue Kibombo au quartier Ndendere. Pendant qu’étudiante dans cette université étatique, celle-ci travaillait déjà dans le cabinet de son père entant qu’assistante en 2018. Après sa licence, elle va finalement chercher le stage pour marier les théories apprises en sciences politiques à la pratique. Elle intégre donc le Caucus des femmes pour la paix en tant que stagiaire. Pendant 3 mois, elle est sérieusement édifiée sur les droits des femmes par la secrétaire exécutive de ce regroupement. Elle rejoint par la suite l’ONG IRC pour une période de 6 mois entant que chargée de suivi et évaluation. De là Antoinette foule Accountability lab comme volontaire et associée communautaire et y accomplissait certaines tâches clé en cas de besoin. Après, elle est à Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN) depuis juin 2022 à nos jours entant que chargée des programmes. Des attributions qu’elle mixe avec ses tâches au sein de la dynamique Femmes Leaders pour le Développement des Communautés des base. Parcours politique et associatif enrichis Alors qu’à la faculté, Limba Nyakura Antoinette a intégré le secteur politique et des associations. En 2016 elle est au parti politique MLC entant que chargée de la ligue des jeunes au niveau urbain. Sans politique interne claire de promotion des braves jeunes qu’ils étaient d’après elle, cette femme qui pèse prêt de 83 kilos décide de quitter. Quitter pas pour abandonner mais pour espérer mieux ailleurs au parti dénommé Dynamique du Congo Uni (DCU) entant que secrétaire du fédéral. jusqu’en 2019. Sans apport satisfaisant aux attentes, elle bascule vers L’AFDC du sénateur Bahati Lukwebo entant que membre de la ligue des femmes. Après AFDC, cette cheffe d’entreprise décide de réintégrer de plein pieds les mouvements citoyens qu’elle avait commencé depuis l’université entant que militante. Amka Congo parce que c’est bien de ce collectif qu’il s’agit l’a, à l’en croire, forgée et jusqu’à présent elle y demeure active et compte même y intégrer son association affirmant qu’on ne peut aller loin en solo. Sachant que Amka Congo est un regroupement d’organisations de la société civile ainsi que des mouvements citoyens. Prix et reconnaissances En 2022 la Nouvelle Dynamique de la Société Civile attribue à Nyakura le prix patriote en or pour sa lutte pour la bonne gouvernance dans Amka Congo. Dans la collection grande image de la femme congolaise, Coerxi international également lui décerne une prime toujours en 2022. Action Arward en novembre 2022 et une fois de plus COEXI (Congo Excellence International) comme ambassadrice Internationale. En une phrase, Limba Nyakura Antoinette s’est décrite en une femme ambitieuse et son slogan est: « les vrais leaders ne créent pas d’adeptes, ils créent plus de leaders. Une ambition qui visiblement veut à chaque fois palper du concret vu son parcours. Étant engagée dans les associations de défense des droits humains, elle s’intéresse ainsi aux questions sociales et défend le fait que les femmes doivent s’impliquer dans le développement local et ce dernier sera toujours endogène. Par Joyce Kalumuna

Portraits des femmes : Prisca Kanga, la danse au service du changement communautaire

Née à Bukavu le 3 mai 1998, Prisca Kanga est habitante de l’avenue Paysage en commune d’Ibanda à Bukavu. Célibataire sans enfants, elle tire ses origines du Nord-Kivu son père Faray Audace étant de Rutshuru et sa mère Mwendanga Nzigire Aline de Kabare dans le Sud-Kivu. C’est dès son bas-âge que cette troisième enfant d’une fratrie de 4 dont 1 garçon est attirée par la danse. Dans des paroisses, spectacles ou promo scolaires, elle développe petit à petit avec toute innocence cet art qui fait d’elle en ces jours, une des rares du métier à Bukavu dans le Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). C’est l’école Primaire Nyalukemba qui, dans le temps, se charge de son instruction scolaire de base. Le Lycee Cirezi prend le relai au secondaire jusqu’en 5 ème des humanités pour obtenir par la suite son diplôme d’Etat à l’Institut Technique Fundi Maendeleo (ITFM) en secrétariat. Juste après, Kanga embrasse l’Université Officielle de Bukavu(UOB) dans la faculté de droit avant que sa filière de prédilection à savoir le management des projets ne la rattrape et cette fois-ci à l’UNIC-ISGEA. Elle défend son mémoire pour couronner ce cycle de licence d’ici septembre 2023. Prisca Kanga a actuellement la danse comme métier principal. En 2016 après son baccalauréat, elle intègre la compagnie culturelle Espoir où elle a appris la danse traditionnelle, le ballet et le théâtre. Elle co-fonde avec sa copine Inès Mangominja en 2019 la compagnie Phœnix, une appellation en référence à phœnix, cet oiseau immortel qui renaît de ses cendres souhaitant que toutes les amoureuses de la danse renaissent après tous les préjugés et tableau noir peints en leur défaveur particulièrement dans la ville de Bukavu. “J’ai choisi ce métier pour contribuer tant bien que mal au changement de mentalités dans nos sociétés respectives. La danse est l’une des voies de transmission d’un message. En dansant, à travers nos gestes, nous faisons tout le possible pour que le public tire une certaine leçon de nos prestations. Nous ciblons la bonne gouvernance, la citoyenneté responsable, la lutte contre les viols et violences sexuelles et celles basées sur le genre et autres. Parfois nos gestes ne sont pas révélateurs toute de suite du message voulu. Voilà pourquoi, nous travaillons parfois avec des slameurs pour dire en paroles lors des nos prestations, ce que nous nous faisons par les mouvements et gestes » Explique Prisca, 63 Kg. Elle ajoute que depuis un an, le groupe phœnix a mis sur pied un projet de danse appelé « LEO » qui est une pièce de danse qui parle de la femme dans toutes ses formes pour le respect de ses droits et devoirs. Compte tenu de ses efforts à rehausser le niveau de la danse à Bukavu, Phoenix a été au cours de ce mois d’août 2023, sélectionné pour renfoncer l’équipe de danse de Goma à travers la compagnie des algues aux jeux de la francophonie. Un travail intense qui a valu à ces coéquipiers une médaille d’argent représentant la deuxième place dans ces compétitions organisées dans la capitale congolaise à Kinshasa. L’humanitaire faisant partie intégrante des objectifs de ce groupe de danse, ce dernier à travers les 5 femmes qui la composent paie sur fonds propres issus des cotisations les frais de scolarité pour certains enfants de Miti. Une œuvre  caritative à l’Ecole Primaire Bukunda à Miti a également déjà été organisée pour assister les enfants orphelins avec des objets scolaires. L’un des plus grands projets d’avenir de Phœnix à en croire notre source c’est la création d’une école de danse à Bukavu. Malgré cette vision tout aussi louable , les défis demeurent d’ordre financiers, le manque de confiance de l’entourage, la non compréhension de tous les gestes lors des performances, l’absence d’école de chorégraphie pour apprendre davantage le métier ainsi que l’insuffisance des salles de spectacle en ville. Prisca Kanga mesure 1m54 et aime l’art, en particulier la danse et la mode. Les valeurs les plus fortes à ses yeux sont la droiture , la réussite et la disponibilité. Cette aspirante au mariage dans les années à venir préfère la couleur bleue symbole notamment de l’art et l’espoir pour un monde plus inclusif et sans anti-valeurs .

Portraits des femmes : Venantie BISIMWA, de la lutte communautaire à la gestion politique

VENANTIE   Bien qu’il soit difficile pour Mme Venantie Bisimwa Nabintu de parler d’elle-même, elle est l’une des rares femmes à s’être imposée comme une figure importante de la société grâce à ses connaissances professionnelles, son intelligence et son courage. Militante des débuts des droits des femmes en République démocratique du Congo, coordinatrice nationale de la Fédération des Femmes pour le Développement et la Paix (RFDP), doctorante en sociologie à l’Université de Kisangani ; une femme exceptionnelle qui a consacré une grande partie de sa vie à l’opposition aux discriminations. et la violence contre les femmes ont conduit à des changements juridiques, politiques et sociaux. Votre magazine a rencontré cette « Dame de Fer » qui, sans cérémonie, vous a confié ses sentiments et vous a offert son portrait.     Mme Venantie Bisimwa est née à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo, en 1956, quelques années avant que la République démocratique du Congo n’acquière sa souveraineté internationale. A terminé ses études primaires à « l’École des Filles » de Kadutu et a obtenu un diplôme national en biologie et chimie au Collège Alfajiri. Comme toute fille digne d’une famille instruite, elle souhaitait approfondir son bagage intellectuel. Elle fut donc envoyée à l’Université de Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, où elle obtint une licence en sociologie industrielle et urbaine. Elle s’installe ensuite dans la capitale, Kinshasa, où elle travaille plusieurs années, dont environ neuf ans dans une presse universitaire au Zaïre (République démocratique du Congo). Après avoir passé plusieurs années à Kinshasa, elle part travailler sur un projet de la Banque mondiale en Ituri, qui coïncide avec la démocratisation du pays.     Cette démocratisation a créé un certain malaise politique et des troubles majeurs avec la convocation de la Conférence des Nations souveraines. La situation l’a obligée à changer d’environnement et elle est retournée à Bukavu, la ville où elle est née mais qu’elle avait quittée étant enfant, puisqu’elle n’avait alors que 18 ans. Venantie Bisimwa affirme sans conteste que cette volonté de servir la cause des femmes était sans doute liée à un sentiment de frustration de constater qu’à l’heure où la renaissance politique se profilait à l’horizon, les femmes ne faisaient pas entendre leur voix. C’est ainsi qu’elle doit sensibiliser les groupes de femmes qui réfléchissent aux moyens de s’exprimer et d’acquérir par tous les moyens leur citoyenneté. C’est dans ce contexte qu’elle crée l’Association des Femmes Cadres pour le Développement Intégral de la Femme (AFECEF), qui assure et assume l’expression politique des femmes, ce qui fut le début du mouvement féministe au Sud-Kivu, qui influença sans aucun doute le Sud-Kivu. Mouvement féministe provincial. Pour Mme Venantie Bisimwa, le moment le plus important du mouvement de l’association a été lorsqu’elle s’est consacrée à la sensibilisation, à la formation et au plaidoyer en faveur d’autres femmes afin de remettre l’association AFECEF sur pied. En outre, il y a eu la commémoration de la Journée internationale de la femme 1993 en raison de sa grande ampleur, de sa visibilité extraordinaire sur les routes, de ses grandes expositions numériques sur les femmes et de ses informations sur les conférences basées sur la hiérarchie des femmes et leurs besoins.     Cependant, ses années de lutte pour Mme Venantie n’ont pas toujours été aussi idylliques qu’on pourrait l’imaginer, et son parcours s’est heurté à plusieurs obstacles, notamment dus aux stéréotypes et aux considérations rétrogrades au sein de la communauté. Malgré tous les obstacles à son activisme, Mme Venantie affirme que sa famille constituait un refuge qui l’a empêchée d’être soumise ou instable au fil des années, surtout parce que son mari l’a acceptée et servie d’une manière ou d’une autre. Pour elle, la famille est un lieu où elle peut se remettre des frustrations, des déceptions et des petits déséquilibres. Bref, un endroit où elle pourrait trouver du réconfort et une profonde réflexion pour continuer à faire face. Son grand combat lui a valu d’être nommé adjoint au maire de la commune d’Ibanda par arrêté présidentiel, dans un contexte de lutte active au sein d’un parti politique. Par Rédaction

Portraits des femmes : Douce Namwezi, retour sur le parcours d’une femme battante dès le bas âge

Née à Bukavu le 11 février 1989 Douce Namwezi est directrice de l’organisation Uwezo Africa Initiative qui promeut notamment les droits des femmes et des jeunes. Née de Lambert Bashizi N’ibamba et Namwezi Buhendwa Claudine, elle tire ses origines paternelles du territoire de Kabare à Bushumba, sa mère étant native de Bukavu. C’est en 2018 que Uwezo Africa Initiative voit le jour pour promouvoir des thématiques peu abordées avant comme la santé sexuelle et reproductive avec un focus sur l’hygiène menstruelle. Dans son volet promotion artistique, cette association a notamment contribué à la mise sur pied du premier espace culturel congolais basé à Bukavu dit ECKA, situé dans la commune de Bagira ainsi que de la première radio provinciale totalement culturelle. Madame Douce Namwezi N’Ibamba se décrit tout d’abord en journaliste avant d’être une activiste défenseure des droits des femmes et des jeunes. Ainsi, entre 2006-2008 pendant qu’élève, elle est à la radio Maria comme animatrice des émissions des jeunes et enfants et membre de plusieurs organisations juvéniles dont le carrefour d’enfants du Congo, le parlement de jeunes. En 2008, elle rejoint l’Association des Femmes des Médias (AFEM) entant que productrice d’émissions et rédactrice d’articles. Namwezi devient ensuite chargée de suivi et évaluation de l’organisation et plus tard à la suite des mutations internes, elle est hissée au poste de cheffe des programmes. Quelques années après, l’occasion lui sera offerte d’assurer l’intérim de la coordinatrice de AFEM. Bref, des grandes responsabilités qui l’ont forgée dans le cadre de sa carrière professionnelle. De 2019-2021, après la création de Uwezo, cette épouse et mère de 3 enfants rejoind l’ONG suédoise Kvinna Till Kvinna. Entre temps, elle mène des consultances, de recherches, des documentations sur les questions du genre, droits des femmes et promotion culturelle. Le reste de jours étant consacré à la supervision de Uwezo Africa Initiative. Cette croyante catholique obtient son diplôme de licence en 2013 à la faculté des sciences sociales, département des Relations Internationales à l’Université Officielle de Bukavu(UOB). Cela, après avoir obtenu son diplôme d’état en humanités littéraires en 2008 au Collège Alfajiri, l’institution au sein de laquelle elle a passé une partie de ses études primaires. L’autre partie a eu lieu à  l’école primaire Muhungu et à l’école La Colombe de Goma. Plusieurs formations sont dans son actif que ce soit sur le journalisme , le genre, les industries culturelles et bien d’autres. Depuis 2013, des nombreux prix ont déjà été décernés à cette habitante de Labotte à Bukavu, lui rendant hommages pour son courage dans le monde asssociatif et de défense des droits Humains. Deuxième néée de sa famille sur une fratrie de 8 dont 1 garçon, la femme de Me Placide Ntole préfère la couleur chocolat qui n’est ni sombre ni claire, définissant sa façon de percevoir les défis de la vie en les prenant chaque fois du bon côté. Une maman cool et épouse qui aime son mari et l’accompagne, Douce Namwezi mesure 1m56 et pèse près de 62 Kg. Elle souhaite enfin vivement que les compatriotes, chacun et chacune à son niveau, utilise ses compétences, ses connaissances et ses aptitudes pour apporter un changement quelconque, dans tout secteur que ce soit, pour contribuer au développement intégral de nos entités .

Portraits des femmes : Nelly Adidja, l’engagement communautaire dans le sang

Nelly Adidja est une professionnelle de média née à Bukavu le 30 octobre …. ! Graduée de l’Institut Supérieur de l’Informatique(ISI) édition 2004, cette épouse a fait ses études primaires à Nyalukemba avant de rejoindre le lycée Cirezi pour son cursus secondaire. Elle est originaire de la province du Nord-Kivu par son père et du Maniema par sa mère. Depuis son enfance, elle est initiée par son papa journaliste à la Radio Nationale Congolaise(RTNC), d’heureuse mémoire, dans ce métier qui devient désormais sa principale profession. Son père Masumbuko Saidi décédé en 2000 et aussitôt elle est sollicitée à cette chaîne publique pour y assurer la relève. Adidja y intègre ainsi comme nouvelle unité avec comme tâches principales la lecture des communiqués ensuite sollicitée par la rédaction plus tard, présentatrice télé où elle a encore plus appris à travers ses collègues qui l’ont formée dans une rigueur absolue. Cette femme mesurant près d’1m58 fait deux ans à la RTNC avant d’être recrutée par le gouvernorat de province entant qu’opérateur de saisie, un petit “come back” dans sa filière universitaire. 4 ans lui ont suffit au sein de cet organe étatique avant de revenir dans le secteur qui, à l’en croire, la passionne et l’épanouit. Nelly Adidja de nouveau rattrapée par la plume. Elle foule ainsi la Radio Télévision Ngoma ya Kivu (RTNK) en 2011 d’abord comme journaliste reporter. Après, elle a été hissée à des postes de responsabilité dont chargée des programmes radio et télévision. En 2018, cette mère de 6 enfants est promu au poste de directrice gérante de ce tam tam numérique. En 2019, elle claque la porte pour embrasser l’Association des Femmes des Médias (AFEM) où elle oeuvre jusqu’en nos jours ! Ayant une radio nommée “mama radio”, Madame Nelly y occupe le poste de chargée des programmes et intervient aussi comme animatrice des projets. Dans ses principales tâches, elle fait le suivi des programmes dont la production, diffusion, et s’assure du respect de la ligne éditoriale de la radio ainsi que du code d’éthique et déontologie du journaliste congolais. En plus de cela, elle produit des émissions, anime des antennes et atteste que l’organisation AFEM est un cadre où elle puise assez sur l’équité du genre à sa grande satisfaction pour un monde plus juste. Qualifiée aussi en agent de terrain Nelly Adidja forme les communautés sur plusieurs thématiques à savoir les droits des femmes, les médiations communautaires, la prévention des conflits. Il s’agit aussi de la sensibilisation sur la dénonciation des  différents abus dont sont victimes les femmes. A noter que dans sa carrière professionnelle, cette femme qui pèse près de 90 Kg a également été bénéficiaire de quelques formations en journalisme dont de l’Ecole Technique du Journalisme,  Monusco, FreePress, Journalistes En Danger et l’Union Nationale de la Presse du Congo. Engagée dans sa vie professionnelle comme dans son foyer Mariée à Désiré Kyakwima journaliste comme elle et son encadreur à la RTNC, ces derniers ont 6 enfants dont 2 filles. L’ainée, 18 ans et la cadette 5 ans. L’une des sources de son bonheur au foyer atteste-t-elle, c’est d’avoir épousé un homme de média qui la comprend mieux et l’épaule sans se plaindre chaque fois que c’est nécessaire. Maman adorable et rigoureuse en même temps, Adidja pense que de nos jours c’est nécessaire d’appliquer la rigueur aux enfants pour les mettre tant soit peu à l’abri des nombreuses déviations actuelles dans nos communautés. Mère et employée pas toujours aisé, elle a, nous dit-elle, pour cheval de bataille une bonne panification en se faisant chaque fois aidée par des personnes de confiance pour un équilibre. Cette habitante de l’avenue ISGA 2 en commune d’Ibanda à Bukavu dit tenir aux valeurs fortes à ses yeux qui sont, la loyauté, le respect mutuel, l’estime de soi et la dignité. De ses brevets et mérites, en 2019, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), lui décerne le prix patriote en or pour avoir géré la RTNK de main de maître. Plutôt en 2014, c’est le forum des acteurs de communication pour le changement intégral en collaboration avec l’UNICEF qui, à  travers un prix, lui reconnaît Femme de courage. A cela s’ajoute le diplôme de mérite lui décerné par le Barza Grand-Lac. La fille de Cécile Ramazani Mwajuma dit déterminée à apporter sa pierre à l’édifice en récoltant et diffusant toujours des informations vraies pour un plus dans nos communautés. De nos jours, elle est aussi formatrice à l’Ecole du journaliste (6e promotion).

Portraits des femmes : Coup de projecteur sur Annie Binja Zainda

Annie Binja Zainda est congolaise de la République Démocratique du Congo, chargée de l’administration et genre au sein de l’Organisation  pour la Promotion Agro-pastorale de Développement au Congo (OPADEC en sigle) ASBL. Née à Bukavu le 8 novembre 1995, elle est Assistante du Président du Conseil d’Administration et chargée de suivi au sein du Conseil d’Administration de la Radio Gorilla FM, un média communautaire et environnementale basé au Parc National de Kahuzi Biega dans le Sud-Kivu. De nos jours, cette aînée de sa famille dans une fratrie de 5 enfants est mariée et mère d’un garçon de près de 2 ans. Licenciée en droit de l’Université Officielle de Bukavu (UOB), elle acquiert trop jeune le sens de responsabilité et de leadership depuis le cadre familial. Déjà à l’école primaire, secondaire et même l’université, elle conduit les autres entant que cheffe de classe ou encore membres des collèges des étudiants. A l’école secondaire, Binja intégre « TROUPE THEALE » qui l’a forgée dans les caractères des personnages, la manière de les incarner ainsi que le style rédactionnel des poèmes et des pièces de théâtre. Elle joue plusieurs fois le rôle d’avocate qui plaidait la cause des femmes victimes des viols et violences sexuelles pendant la période de guerre. Des pratiques qui ont suscité en elle la passion pour le droit, la faculté qu’elle embrasse plus tard à l’UOB. Cette habitante de Nguba à Bukavu commence le monde humanitaire étant encore à l’université en faisant du bénévolat dans quelques Organisations notamment V-DAY, LDGL et Future for All. Un courage qui lui ouvre en Janvier 2016 une carrière professionnelle proprement dite, recrutée par Futur For All entant qu’Experte technique en Genre. Membre Co-fondatrice de la Radio Gorilla FM basée au PNKB crée en Avril 2019, elle y exerce quelques fonctions. C’est notamment de chargée de suivi et évaluation pendant plus d’une année et de chargé de l’administration et de finance pendant une autre année. Présentement, elle assiste le Président du Conseil d’Administration et chargée de suivi au sein du Conseil d’Administration. Membre co-fondatrice également de l’Organisation OPADEC, elle y travaille depuis 2022 comme chargée de l’administration et genre. Cette association est focalisée sur la lutte contre la toxicomanie ou addiction en milieu juvénile, VSBG liées à l’abus de drogues et la promotion de l’entrepreneuriat. Pèse 55 Kg, Annie Binja est aussi Peace Fellow pour le compte d’Action pour la Paix et la Concorde (APC) au Sud-Kivu en RDC dans le cadre du programme régional piloté par Interpeace. Ce programme vise à fournir aux jeunes des connaissances et compétences qui leur permettront de jouer un rôle efficace dans les processus de gouvernance, consolidation de la paix et de développement a tous les niveaux. Née de monsieur Lambert Zainda et madame Orthense Solange, cette amoureuse de la couleur rose tire ses origines du territoire de Kabare, celui de ses deux parents ! Les loisirs de l’élève de l’école primaire Kashumo à Bagira et Bwindi au secondaire dans le temps sont notamment la musique, sport, lecture, voyage. Annie Binja Zainda finit par lancer un message fort à tous les jeunes comme elle à se rendre utile dans la communauté à travers des apports positifs et cela de quelque manière que ce soit !