Nathalie Vumilia NAKABANDA est congolaise née à Nyangezi groupement Karhongo, village Irhaga dans le territoire de Walungu le 19 février 1975. Professeure enseignante de droit dans plusieurs universités de la ville de Bukavu et ses environs, cette mère de 5 enfants embrasse cette Faculté en 1996 pour se venger contre les différentes injustices qu’avait vécue sa veuve mère décédée le 02 mai 1992. C’est à ses 3 ans d’âge seulement que le père de Vumilia (20 mai 1977) rend l’âme. Sa mère avait ainsi traversé toutes les difficultés liées à la négation de ses droits. Parmi les violations, notre source fait allusion au droit à l’héritage ou à la liquidation de la succession du défunt Bavon NAKABANDA ou de leur régime matrimonial. Une situation qui met en difficulté la mère de la professeure, Marcelline Ndjabuka M’MASONGA avec des retombées négatives directes sur la possibilité, à ce temps-là, de subvenir aux besoins de ses 10 enfants désormais orphelins de père. Car si la mère n’a eu aucun droit, les enfants devraient subir le même sort puisque la coutume prime parfois au droit écrit. En l’année académique 2001-2002, une année très élastique qui avait pris fin en 2005, Nathalie Vumilia NAKABANDA obtient ainsi sa licence à l’Université Catholique de Bukavu (UCB), suivi d’un master complémentaire en droits de l’homme en Belgique, 2009-2010. En 2017 (3 mai), toujours en Belgique, elle achève ses études doctorales en Sciences juridiques avec un accent particulier sur la protection des vulnérables dont les veuves. Son sujet de thèse était : « La protection des droits de la veuve en République démocratique du Congo. Quelle effectivité ?. Dès la fin de ses études de droit à la Faculté de droit de l’Université catholique de Bukavu, cette femme, Nathalie Vumilia NAKABANDA, s’engage dans l’enseignement et la défense des droits de la femme et de l’enfant. De retour de la Belgique, sa mère n’est plus, cette chrétienne catholique avec son bagage supplémentaire en droit successoral et droits humains, poursuit de plein pieds sa passion : l’enseignement, la recherche et la défense des droits des vulnérables. Une passion qu’elle avait tenue d’un de ses professeurs à l’occurrence Professeur Séverin Mugangu MATABARO alors qu’étudiante. Son travail se résume ainsi à la recherche, l’enseignement et la défense des droits des vulnérables dans lequel elle dit trouver tout son épanouissement. « Je suis professeure à l’UCB à la Faculté de droit, à l’Institut Supérieur de Développement Rural(ISDR), Professeure invitée à l’Université Évangélique en Afrique (UEA), l’Université Officielle de Bukavu (UOB), l’ Université Notre Dame de Tanganyika (UNDT) à Uvira, l’Institut Supérieur d’Informatique et de gestion (ISIG), l’Université de Goma (UNIGOM) et l’Université La Sapientia de Goma. J’accepte toutes ses charges en vérité parce que transmettre mes connaissances me donne du vrai plaisir. » Explique-t-elle. Et d’ajouter; « Aujourd’hui, certains de mes anciens étudiants occupent de postes de responsabilité notamment au sein de l’appareil judiciaire, de bons avocats, de prestataires de ce droit appris au sein de la communauté. Rassurez-vous, ce que j’enseigne je le vis d’abord moi-même en faisant un maximum d’efforts pour faire ce qui est correct, c’est-à-dire prôné par la loi. J’anime des séminaires, conférences et fais des formations sur les questions juridiques, le genre, les droits des femmes et des enfants dans le seul but d’atteindre un nombre important de bénéficiaires » conclut cette élève de l’Institut Weza à Nyangezi et du Groupe scolaire congolais au Burundi dans le temps. Études primaires achevées au groupe scolaire zaïrois au Burundi ainsi que le cycle secondaire, un établissement dénommé en ces jours Groupe scolaire congolais de Bujumbura. Toujours et encore Nathalie Vumilia NAKABANDA est actuellement membre du Conseil d’administration de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), une organisation qu’elle avait rejoint depuis les années 2006 d’abord en tant que formatrice occasionnelle des questions juridiques au sein de la communauté qui compose les différentes paroisses du Diocèse de Bukavu. Elle est ensuite dans Grappes vers 1997, un groupe de réflexion d’analyse et débat des questions politiques mis sur pied par l’église catholique. Inscrite au tableau entant qu’avocate en 2021, elle intègre également le monde politique en 2012 au sein de l’Alliance des Forces démocratiques du Congo (AFDC). Pour des raisons d’études, bien qu’elle fût présidente fédérale du parti, elle quitte la politique jusqu’en 2021. C’est le parti dénommé Bloc Uni pour la Renaissance et l’émergence du Congo (BUREC) qui l’accueille et fait d’elle en 2022 la présidente de la Ligue des femmes de cette formation politique. Mais peu avant, elle était Membre du Département d’étude des stratégies du parti. Parlant de la spiritualité, cette épouse a évolué avec les jeunes de la Paroisse de Cahi (coordinatrice paroissiale pendant 5 ans), le Mouvement Dauphins Messeigneurs Munzihirwa-Kataliko pour ensuite œuvrer dans le Mouvement Sacerdotal Marial (MSM) ainsi que dans l’Apostolat du Couple de la Famille (ACF) où elle est, avec son époux, Vice-coordonnateur diocésain. Dans ce dernier, elle a puisé une sagesse voulue allant surtout dans le sens de faire de sa progéniture des amis pour leur bonne croissance. Publications Nathalie VUMILIA NAKABANDA, La protection de la veuve en République Démocratique du Congo. Quelle effectivité ?, Etudes africaines, L’Harmattan, 1er novembre 2017, 954 p. Nathalie VUMILIA NAKABANDA, « Postface », in Mgr Sébastien-joseph MUYENGO MULOMBE, Au pays de crimes et des martyrs. Mgr Chr. MUZIHIRWA, 25 ans après : un sacrifice pour rien ? Exigences de la création d’un Tribunal Pénal International pour la RD. Congo, Ed. Cose d’Afrique, octobre 2022. Nathalie Vumilia Nakabanda, « Monseigneur Christophe munzihirwa Mwene Ngabo, pasteur et défenseur des droits humains, de la famille, de la femme et de l’enfant », in Anicet N’TEBA MBENGI S.J. (sous la direction de), Actes du Symposium à l’occasion du 25 ème anniversaire de l’assassinat de Mgr. Christophe Munzihirwa S.J., Prophète et Martyr, Ed. Loyola, Kinshasa, 2022. Nathalie VUMILIA NAKABANDA, « Repenser la famille congolaise à l’aune de la mondialisation », In Individu, Famille, État : Réflexions sur le sens du droit de la personne, de la famille et de son patrimoine, Hommage au Professeur Jean-Louis Renchon (2 volumes), Nathalie Dandoy, Jehanne Sosson, Fabienne Tainmont et Geoffrey Willems (sous la direction