Aimée Imani Matabaro est congolaise de la République Démocratique du Congo(RDC) née à Bukavu le 16 février 1986. Ses origines elle les tire du territoire de Kabare d’où est né son Papa David Matabaro Mashombo précisément à Ludaha. Sa mère, Valentine M’ Bagaya étant de Ciriri dans la même province, le Sud-Kivu.
C’est l’école Maternelle gardienne de Biname qui donne le coup d’envoi à son cursus scolaire à l’école primaire.
Le lycée Cirezi poursuit pour ses études secondaires en pédagogie générale avant que l’Université Officielle de Bukavu(UOB) ne vienne les achever en 2010 en passant par l’Université Protestante au Congo de Kinshasa au premier cycle. Une licence obtenue en droit public.
C’est après le diplôme d’Etat que cette mère de 7 enfants se marie à Mr Emmanuel Banywesize Mushagalusa.
Une progéniture reçue après 7 précédentes années de stérilité, l’une de ses dures épreuves de la vie, confie-t-elle. 5 garçons et 2 filles obtenus après une période intense des prières et des délivrances à laquelle cette chrétienne catholique s’était livrée. Une période qui n’a eu guère aucun impact sur sa lute quotidienne de defender les droits des femmes.
Ainsi, ayant obtenu son diplôme de licence, Matabaro initie les activités commerciales en vendant des pagnes au marché Baba Cingazi, un coin de vente situé à Bukavu au Sud-Kivu.
Sa passion, l’avocature la rappelle alors en 2016. Elle prête serment pour défendre la cause des opprimés et des femmes.
Aimée Imani Matabaro est également activiste des droits humains. En 2014, elle marque son passage à la fondation Panzi dans la clinique juridique comme assistante de survivantes à travers l’accompagnement juridique.
Un court passage à l’OGEFREM dans le bureau administratif et financier comme agent lui donne également des connaissances dans ce domaine.
De 2016-2017 elle est vice-présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.
De 2014-2021 elle assure la présidence provinciale au Sud-Kivu du Cadre permanent de concertation des femmes congolaises dénommée ( CAFCO ) une plateforme qui réunit plus de 50 organisations féminines.
De 2018-2021 Imani intègre le STAREC comme responsable de la composante de lutte contre les violences faites aux femmes et point focal de la justice.
Après STAREC, cette habitante de l’avenue de la montagne à Bukavu rejoint la dynamique 50% , un autre cadre de défense des droits des femmes.
Dès 2020 à nos jours, elle y assume le rôle de rapporteur.
Présentement, cette femme pesant près de 98 Kg coordonne également une organisation dénommée Wanawake Shujaa depuis 3 ans au Sud-Kivu qui également lutte pour l’émergence des femmes.
Pour son parcours fixant les droits des femmes au centre, Matabaro est lauréate de l’ONU femme en 2018 et l’une des premiers bénéficiaires du prix dénommé Patriote en Or de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) en 2014.
Elle finit donc par lancer un message d’abord aux hommes sur la matérialisation de la masculinité positive, sans laquelle, la société ne peut émerger.
Aux femmes elle fait l’appel suivant « les femmes réveillons nous pour la lutte pour nos droits parce que nous n’obtiendrons rien sur un plateau, nous devons nous battre » conclut -elle.
Le pays ne peut, de ce fait jamais se développer lorsqu’une partie de sa population est mise à l’écart.